Ce que vous avez fait avant la disparition des adultes : Je suis née dans une "famille" d'une mère Japonaise et d'un père Américain, résidant à San Francisco. Ma mère s'est barrée quand j'avais cinq ans pour retourner dans son pays, puis t'façon tant mieux parce qu'elle m'aimait pas, et mon père était un connard d'alcoolique qui passait son temps à boire des bières sur le canapé ou à nous frapper moi et mon frère. Mon frère... Il aurait pu se battre et m'aider mais non, il a préféré se jeter du haut d'un pont quand il avait 15 ans en m'abandonnant à son tour. Il va s'en dire que j'allais ponctuellement à l'école parce que les profs me saoulaient en posant tout le temps des questions sur ma vie. "C'est pour t'aider", ouais en attendant c'est pas eux qui se faisaient casser la gueule par mon père quand un mot du collège arrivait chez moi. Puis les gens étaient débiles et je passais plus mon temps à casser des nez qu'à suivre des cours. Quand j'ai eu 16 ans je me suis barrée de chez moi, l'école n'étant plus un souci, ils ne lanceraient personne à mes trousses et mon père ne me poserait plus de problèmes.

Bien sûr quand t'es une nana et que tu vis seule dans la rue, t'as pas une vie facile mais au moins j'étais libre. J'ai dû faire des trucs pas toujours cool d'ailleurs, mes fréquentations se limitant au début aux trafiquants d'armes des quartiers pas fréquentables (qui m'ont d'ailleurs gentiment légué deux flingues contre un paiement en nature - If you know what I mean...), et aux SDF vivant dans le coin où je traînais. J'ai tué un mec une fois d'ailleurs, un drogué qui a essayé de m'agresser. Du coup j'suis partie. J'ai clandestinement pris l'avion pour le Japon, ayant envie de changer de pays et de fuir les Etats-Unis (c'est toujours utile les faux papiers, puis grâce à mes activités illégales j'avais réussi à amasser assez d'argent pour quitter ce fichu pays...) et depuis que je vis ici la vie est un peu moins désagréable. Je me fais de la tune dans une boîte de strip-tease (c'est toujours mieux que la prostitution...) et je me fais moins emmerder dans les rues.

Ce que vous avez fait durant le mois suivant la disparition des adultes : La joie que j'ai eu est assez difficile à décrire. Imaginer que tous les bâtards qui m'ont pourri la vie se sont volatilisés c'est juste magique. Maintenant y a plus que des gosses du coup je me retrouve un peu dans "l'élite". Qui plus est la boîte où je bosse à toujours des clients (ah les ados, qu'est-ce qu'ils donneraient pas pour voir une paire de sein...) donc je me fais de la tune régulièrement, et j'ai croisé par hasard dans le coin où je traîne souvent, un groupe de jeunes un peu barrés et hors-la-loi qui ont bien voulu m'accueillir parmi eux. Quand ils ont vu mes armes et mon caractère je pense qu'ils ont vite compris que je pourrai leur éviter des emmerdes venant de l'extérieur et leur être d'une grande utilité. J'ai un bon CV quand il s'agit de choses illégales alors bon... Ca fait son petit effet.