Ce que vous avez fait avant la disparition des adultes : Je suis né dans une famille assez strice où personne ne se parle. Mon père était policier, c'était un type qui se fichait de tout le monde et qui ne vivait que pour son travail, et ma mère était un peu plus présente mais pas assez. Enfin quand je dis ça... elle restait à la maison car elle ne pouvait pas travailler à cause de sa maladie, mais ce n'est pas pour autant qu'elle passait du temps avec moi et mon frère. Bien sûr, je l'aimais beaucoup, mais nos parents ne nous ont jamais vraiment donnés d'amour ou d'attention. Si on avait l'audace de le contredire, mon père devenait violent. Ça peut sembler cruel de ma part, mais je ne les regrette pas tant que ça. Si j'avais été seul dans cette maison, j'aurais surement perdu la tête. Mon grand frère est la personne qui comptait le plus pour moi, la seule personne même. On avait la chance d'avoir une grande maison et le soir, on aimait s'amuser dans la forêt derrière. Enfin, ça je ne m'en souviens pas beaucoup, j'étais tout petit. C'est lui qui me l'a raconté.
Et puis j'ai grandit, mon frère a finit par partir de la maison. Il était beaucoup plus agé que moi. Je me suis retrouvé seul mais ça allait. je me suis fait des amis au collège et même si je suis un peu difficile à vivre, j'arrivais à m'intégrer. Je suis sortit avec la première fille de ma vie à 12 ans, puis un jour elle a déménagé et ça n'a pas tenu. De toutes façons les filles c'est nul et j'en ai pas besoin.
Mes parents n'ont jamais voulu m'inscrire dans un club de tennis, mais quand je suis entré au lycée, j'ai pu en faire régulièrement. J'adore ce sport, et le badminton aussi. J'avais réussit à voler la clé du gymnase du lycée et au crépuscule, avec mon meilleur ami, il nous arrivait d'y retourner pour jouer.
Bref, j'avais une vie banale, rien ne sortait de l'ordinaire. En classe, je dormais la plupart du temps. Et même si je ne révisais pas mes leçons, j'arrivais quand même à avoir la moyenne. Je suis génial, c'est tout.

Ce que vous avez fait durant le mois suivant la disparition des adultes : Je ne comprend pas comment une telle chose a pu arriver. Au début, je me contentais de me dire que tout ça n'étais qu'un rêve et que j'allais forcémment me réveiller, mais plus le temps avançait, plus j'arrêtais de me poser ces questions. Pourquoi les adultes ont disparus ? Où est mon grand frère ? Peu importe maintenant. La ville a plongé dans le chaos, et tout ce qu'il me reste à faire, c'est survivre.
J'ai vu de nombreuses personne se ruer dans les supermarchés les premiers jours pour prendre des vivres, et c'est ce que j'ai fait aussi. Mais plus tard, des émeutes ont commencé à éclater. Les gens se battaient entre eux. Alors j'ai décidé de faire profil bas. Je ne m'étais jamais battu avant, mais quand j'ai vu une fille mourir devant moi, j'ai compris que je devais trouver de quoi me défendre. J'ai couru jusqu'à une coutellerie, et j'ai réussit à dégoter un couteau.
Est-ce que je serais obligé de blesser quelqu'un moi aussi ?  Je me suis toujours fichu du destin des autres, mais de là à tuer un homme... dans tous les cas il fallait que je me protège, que je devienne fort.
Des groupes ont commencé  se former. J'ai songé à rejoindre d'autres gens, mais je ne faisais confiance à personne. Je suis donc resté seul, près des bords de la ville, dans les coins les moins fréquentés. Pour me nourrir, il m'est arrivé de voler dans les magasins et à des petits groupes. J'avais fait des réserves aussi, mais je manque de plus en plus de quoi manger, il va falloir que je trouve une solution...