Ce que vous avez fait avant la disparition des adultes : Avant l'incident, Tomiko vivait dans un hôpital  à Akashiki. Sa mère était une danseuse professionnelle de Yoisakoi, et son père est décédé avant qu'elle n'atteigne l'âge de la raison. Atteinte d'une maladie depuis sa naissance, la petite rousse était obligée de "vivre" a l’hôpital.
Lorsqu'elle le pouvait, Tomiko sortait voir sa mère danser dans des spectacles, puis la passion s'est transmise : elle voulait devenir comme elle. Donner le sourire aux enfants.

Malheureusement le docteur lui interdit de faire tout effort inutile sous peine d'aggraver sa maladie. Cependant, Tomiko décidait tout de même d'apprendre les bases de la danse en cachette le soir après le couvre-feu. Un jour la petite rousse pleine d’énergie, fut surprise en train de danser par un enfant du même âge qu'elle. Effrayée qu'il dise aux médecins ce qu'elle faisait, elle lui fit promettre de ne rien dire en échange de son dessert. Les deux gamins s’étaient rapidement liés d’amitié et se voyaient tout les jours. Tomiko s'entraînait sans relâche tout les soirs en s'aidant d’émissions consacrées à l'apprentissage de la danse avec le garçon qui lui, se moquait souvent de son allure.

Mais a cause de cela, les nombres de chutes augmentèrent jusqu’à qu'elle soit complètement privée de sortie par son médecin qui avait fini par remarquer ses activités. Pourtant, même après avoir été prohibée de tout mouvement, Tomiko continuait d'observer des spectacles, de voir son ami qui lui remontait le moral, et gardait un infime espoir que sa maladie guérirait un jour et qu'elle pourrait devenir comme sa mère.

Jusqu'au jour où, n'ayant pas été réveillée comme par habitude par l’infirmière, elle se leva seule et alla se promener dans les couloirs. Mais quelque chose d'inhabituel perpétuait , le silence. Ni les infirmières, ni les médecins, visiteurs, et même patients n’étaient présents, personne, mis a part des enfants, pleurant et d'autres adolescents qui avaient l'air aussi perdus qu'elle. La rousse remarqua que la télé ne fonctionnait plus, ni les téléphones, rien. Etait-elle dans un rêve?
La jeune fille se mit a marcher, puis courir, sauter partout et même danser en plein milieu du couloir, puis elle tomba. La douleur était réelle. Ceci n'avait pas l'air d'être un rêve, c’était bien et bel la réalité; le monde avait changé.

Ce que vous avez fait durant le mois suivant la disparition des adultes :
Un mixte entre angoisse, indécision, et joie s’étaient immiscés dans le cœur de la jeune fille qui décida quand même bien d'aller voir de plus près le monde extérieur. Vide. C'était le premier mot passant au travers de l'esprit de la rousse, la ville était entourée d'une brume opaque. Habituée au petit hôpital, Tomiko était complètement perdue dans cette immense ville où elle errait sans but précis tout en découvrant la face obscure de ce chaleureux monde où elle voulait tant vivre. Autour d'elle, cris, larmes, appels à l'aide fusaient. Se couvrir les oreilles en position fœtale ne faisait que ressortir de plus sa faiblesse et son inutilité face à cette situation. Mais au milieu de tout cela, bien que lointain, un chant voguait.

Cette chanson, la rousse la connaissait très bien, puisque celle sur qui dansait cette musique n’était d'autre que sa mère. Fermant les yeux et oubliant ce qui l'entourait, Tomiko levait les bras, elle pouvait sentir le vent filer entre ses doigts et caresser son visage, son corps était léger comme celui d'une plume, d’agréables frissons le parcouraient et firent chavirer son cœur. L'angoisse et la tristesse n’étaient plus que des sentiments lointain remplacés par celui de la liberté. Un léger sourire se dessinait sur ses lèvres, comme la petite fée qui décorait son pendentif bleu mer.

Un bref "excusez-moi" l'interrompit dans son élan. Une aura d'élégance souffla son visage, un homme vêtu somptueusement la fixait d'un regard déconcertant;
"- Puis-je savoir pourquoi danses-tu avec tant d’engouement alors que c'est l'anarchie autour de nous?"
"- Ah! Euh.. et bien en gros la chanson qui passe là, genre j'ai eu des frissons sauvages et mon corps a bougé t'seul quoi !"
Un sourire fier se dressait sur son visage fin rayonnant dans l'atmosphère morne. "R'garde y'a même des gens qui m'fixent !"
Elle pointa du doigt un petit groupe d'enfants captivés qui la contemplaient.
"Et ptet' qu'ça peut au moins r'monter un peu le moral des gens !"
"- Tu est ma foi une personne bien étrange. Passons, comment t'appelles-tu? Et à quel groupe appartiens-tu? Il faut que tu saches que cinquante mètres plus loin se trouve le territoire de la Royal Guard, c'est dangereux par ici."
"-Wowow faut calmer les questions ! J'mappelle Tomiko Yoshimatsu, et d'quels groupes tu parles? Royarugarudo quézako? J'viens d'sortir d'l'hosto moi j'pige rien a c'qui s'passe explique moi si t'sais!"
"Yoshimatsu ? Je comprends mieux pourquoi tu maîtrisais cette danse. Je suppose donc que tu n'es dans aucun groupe et que tu n'as nulle-part ou aller n'est-ce pas? Que dirais-tu de rejoindre notre groupe en tant que pion? Ton espérance de vie sera toujours plus élevée qu'ici de plus tu pourras exercer librement ta passion. Mais sache que des combats perdurent et que nous pouvons perdre la vie a tout moment. Il que tu sois capable de remonter le moral des troupes."
"J'aime bien ta t'nue. Pourquoi pas, y'a intérêt a c'qu'on mange bien ! F'in tu m'diras ça s'ra toujours meilleur que le foie de biche dégueu de la mère Gertrude à l'hosto. C'est Ok!" Tomiko tapa d'un coup le dos du jeune homme et glissa son bras autour du cou. C'était un étrange sentiment qu'elle ressentait après avoir dansé, une témérité spontanée comme si elle pouvait tout faire, sa personnalité en était touchée mais elle ne regrette rien c'est ainsi que sa mère l'a mis au monde.