« Veuillez-vous rendre au QG des UH, d’ici demain, quelqu’un aimerait vous y offrir du travail. » Étaient les mots que Franceska reçut de la part de leur messager, la seule raison qui l’avait poussé à se jeter dans la gueule du loup, si cela en était une, était bel et bien l’appât du gain et rien d’autre. C’était, donc, avec cette résolution en tête qu’elle se présenta à l’entrée du gymnase Naramachi  et qu’elle se fut intercepté par l’un des gardes se trouvant devant celle-ci.
-Votre nom? Et d’où provenez-vous?

Franceska n’avait nullement l’envie de répondre, mais elle se devait de se soumettre aux règles, afin de connaître la nature du contrat qu’elle pourrait soit accepter ou refuser. Elle se foutait complétement de qui pouvait l’engager, même Hitler aurait pu être un client pour elle. La seule chose qu’elle voulait connaître était la prime. C’était, donc, sur le même ton inexpressif qu’elle répondit :

-Mon prénom importe peu... Vous n’avez qu’à m’appeler Regina.

Le garde la regarda perplexe et lui répondit :

-Êtes-vous celle qui…

Franceska sentait que si elle ne répondait pas sur le champ, la discussion allait s’éterniser. Elle coupa la parole du garde en répondant :

-Oui, je devais rencontrer quelqu’un, puis-je passer?

Il semblait fort choquer de s’avoir fait couper la parole, mais il en fit mine et lui montra la direction à prendre, afin de se rendre à l’endroit voulu. Elle se entra à l’intérieur, mais le garde lui cracha sèchement :

-Vous devez laisser vos armes à l’entrée, veuillez nous les remettre.

Laisser ses armes à l’entrée? Entres les mains de gens dont elle ne pouvait faire aucunement confiance? C’était quelque chose qu’elle comptait aucunement, elle aimait beaucoup trop ses deux pistolets pour cela! Elle fit semblant de ne rien comprendre et continuer d’avancer, mais c’est alors que les 2 gardes lui ont crié  « Vos armes! » et s’élança vers elle, afin de l’intercepté. Cela ne faisait même pas une minute qu’elle se trouvait dans le bâtiment qu’on lui cherchait du grabuge… elle soupira et sans plus attendre fit un salto arrière, afin d’atterrir derrière les deux gardes et dégaina ses deux flingues qu’elle pointa contre la tête de chacun et leur a dit, d’une voix impatiente:

-Mes flingues viennent avec moi, si cela ne vous convient pas, je n’ai qu’à foutre le camp et ne jamais revenir!


Elle attendit calmement la réponse, mais se fut complétement autre chose qui sortit de leurs bouche, ils s’exclamèrent « PRÉSIDENT! ».  En entendant ses mots, elle rangea ses deux flingues et projeta au sol les deux qui tentèrent de la saisir, sans broncher et regarda devant elle. Il semblait aussi vieux qu’elle et avait les cheveux plus long que court…il correspondait au profil d’un des trois président elle lui demanda :

-Jōjirō Hissaio? Vous êtes celui m’ayant contacté?

Elle ignorait complétement les autres membres qui la regardait complétement outré de la scène.

Sans dire un mot, Franceska suivit le président des United Heroes, dans son bureau et lui fit part qu’il voulait passer un accord avec elle. Elle se foutait complètement que celui-ci utilisait un logiciel informatique, afin de parler, le fait qu’il soit muet, s’il l’était vraiment, ne devait en rien abaisser le gain qu’elle pourrait se faire.  Après tout, c’était l’un des présidents des United Heroes qui l’avait directement convoqué, c’était fort différent des autres employeurs avec qui elle avait déjà fait affaire, la raison pourquoi elle comptait bien en profiter! Malgré le fait que le président lui fit signe de s’asseoir, elle l’ignora et s’adossa au mur au côté d’une fenêtre menant à l’extérieur, tout en se croisant les bras, si cela tournait au vinaigre, elle n’aurait qu’à passer par cette fenêtre. C’est alors qu’elle le regarda et lui demanda avec le même ton inexpressif que d’habitude :

-La nature du contrat? Le prix sera à négocier, par rapport à cela.

Fran n’a jamais été du genre à vouloir éterniser les discussions qui pouvait lui coûter du temps et comme elle l’avait toujours pensé, le temps c’est de l’argent! Qui plus est, cela pouvait faire économiser du temps au président se trouvant devant elle. Même s’ils étaient trois, chacun d’eux devait avoir beaucoup de travail et le travail était quelque chose que Franceska connaissait amplement. Elle aussi dirigeait une organisation assez puissante dans son pays de naissance, mais cela était déjà quelques mois derrière elle.  Cela ne lui servait complètement à rien de vivre dans le passé et elle le savait fortement, selon elle, le futur était rempli d’opportunités plus prolifiques les plus que les autres, alors pourquoi devait-elle s’attarder dans le passé? Il est vrai qu’elle vivait une vie de pacha en Roumanie, mais elle en est venu à grandement apprécier la vie dans Akashiki, être libre comme l’air et de vivre dans un si grand territoire de chasse qu’était cette ville, était un pur bonheur. Tous ce qu’elle voulait faire était de tuer en faisant un maximum de profit, rien de plus! C’est pour cela qu’elle se réjouissait dans cette ville, la seule manière, pour elle, afin de se sentir humaine, était de tuer! N’est-ce pas ironique? Selon Fran, tuer la rendait plus humaine, mais, selon la société,  se réjouir à tuer n’était rien d’autre qu’un geste monstrueux. Devait-elle se considérer comme un être humain ou un être complétement différent? Ce qui la constituait niveau physique et ADN faisait bien d’elle un être humain, mais son manque d’émotions et ses capacités physique en générale pouvait très bien la classifié comme était une personne complètement à part du genre humain.

Franceska écouta attentivement chaque mot que l’ordinateur transmettait de la part de Jojiro et se mit à sourire de façon narquoise. Elle trouvait cela plutôt marrant de se faire craindre de la sorte par l’un des chefs des United Heroes, mais le prix lui semblait fort raisonnable, mais, dans sa réponse, se trouvait un mot qui la laissait bien perplexe.  Ce fut la raison la poussant à lui demander :

-Que voulez-vous dire par « financer »? Je sais fortement que l’argent n’a plus de réelle valeur dans ce monde, alors, me payer avec des billets serait fort contraignant…

Franceska n’était pas dupe, elle connaissait amplement le monde des affaires et les négociations était l’un de ses points forts, elle se devait de faire attention à chaque terme employé par la personne avec qui elle négociait.  À part le « financer » qu’elle trouvait louche, il n’y avait rien d’autres qui la dérangeait vraiment, car elle ne se rappelait même pas d’avoir déjà eu affaire avec des UH, auparavant. Tous ce qu’il lui restait à faire étaient de rajouter quelques termes au « contrat » et de clarifier quelques trucs.  Elle rajouta d’une voix plus expressive :

-Peu importe, pour le « financement »,  je ne demanderai rien d’autres que des munitions, quand je serai en rupture de stock.  Pour le logement, rien de plus simple qu’une maison dans le quartier de Naramachi fera l’affaire, avec l’électricité et l’eau courante, cela va de soi. Je me dois également de soumettre le fait que vous serez en aucun cas mon « patron ». Je vais gérer les missions que vous allez me donner à ma propre manière, mais je vais, tout de même, tâcher à vous donner les meilleurs résultats possible. Oh et il est clair que j’aurai le droit de voyager dans le territoire des UH sans encombre, n’est-ce pas? Si cela vous convient, alors, l’accord sera réglé, sinon, je serai contrainte à refuser.

Elle le regardait dans les yeux, en attendant sa réponse.

Un prix plus bas que celle-ci recevait généralement? Cela était tous le contraire, elle se retrouvait avec une maison dans un quartier plus sécuritaire que son quartier actuelle, de la nourriture gratuites, des munitions, un passe-droit sur la totalité du territoire UH et un « allié » faisant partie du trio des présidents des United Heroes. Cela était un prix fort raisonnable dont Franceska ne pouvait laissez passer.  Le fait que son logement était en périphérie était justement ce qu’elle voulait avoir, elle ne voyait, donc, aucune raison de refuser.  Elle lui répondit, tout en conservant son regard qui perçait l’âme du président devant elle :

-Sachez que le mieux est de travailler la nuit, dans mon cas, sinon, je ne vois aucun problème, mais avant de conclure le marché, j’aimerais savoir quelque chose...pourquoi avoir placé deux garde auprès de la fenêtre?

Elle lui lança un sourire sombre exposant ses dents complètement pointus, elle trouvait cela plutôt marrant de voir qu’il avait pris des mesures de sécurité, afin de ne pas la laisser partir, si cela tournait au vinaigre. Elle n’avait pas vraiment besoin d’entendre de réponses, mais la question était déjà posée. Elle continua de le fixer dans les yeux, la tension que celle-ci sembla avoir provoqué était palpable et la seule raison qui l’a fait agir de la sorte était le manque d’action dont sa journée souffrait totalement. Cette action aurait peut-être bien pus déclencher quelque chose et intérieurement, Franceska le souhaitait, mais sans plus.

Franceska continuait de le regarder et lui lança un autre sourire et lui répondit :

-Vous seriez déjà mort, si j’avais été engagée! Donc, je n’ai aucun contrat contre vous… contrairement à eux…

Aussitôt, après avoir terminé sa phrase, Franceska, dégaina ses deux flingues à une vitesse phénoménale, fit un 180° et tira dans la porte du bureau du président. Derrière celle-ci, se fit entendre deux bruits semblant correspondre à deux corps tombant au sol. Elle souffla sur les 2 canons et regarda le président du coin de l’œil.  Elle avait ressentie, les mouvements hostiles et le bruit distinct de pistolet qui rechargeait et cela ne pouvait point être des gardes, car elle se rappelait très bien qu’il n’y en avait aucun avant d’entrer dans la pièce. Le bruit que faisaient les  pistolets n’était pas distinctif aux modèles que les gardes à l’entrée avaient, c’était ce qui l’avait convaincu de tirer et elle était sûre à 100% qu’il ne faisait pas partie des UH. Elle trouvait cela plutôt hasardeux que des assassins avaient réussi à s’infiltrer au même moment que celle-ci se trouvait au QG. Elle lui a donc dit, en rengainant ses deux pistolets :

-Vous n’avez qu’à vérifier vous-même, il ne faisait aucunement partie de votre groupe et s’il en faisant parti, ils étaient rien d’autre que des traitres, je peux même vous garantir qu’ils sont atteints en pleine tête.

Sa connaissance inégalée sur les armes avait complétement vendu les mercenaires se trouvant derrière la porte, si elle n’avait pas été là, le président serait sûrement mort, en ce moment. Les gardes à l’extérieur n’avaient rien entendu, étaient-ils sourd?

Une maison de plus? Il n’y avait plus aucune raison de refuser. Elle regarda le président avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles démontrant sa dentition semblant être aussi coupante que des lames de rasoir et lui répondit :

-Conclus! Heureuse de faire affaire avec vous! Sinon, je vous dirais de regarder la sécurité autour des systèmes de ventilation. Je me doute fortement que cela soit par-là que les intrus ont passé. Pour le document à signer, je ne comprends pas vraiment l’utilité. Ce ne sera aucunement mon vrai nom qui sera apposé sur le document et le manque de connaissance législative dans la ville rend donc la signature du contrat inutile, n’est-ce pas? Je ne dis pas non à le signer, mais je ne faisais que pointer son inutilité.

Elle continuait de le regarder et rajouta :

-Je pourrais facilement trouver la personne les ayant engagés, il ne suffit que de regarder leur pistolet. La plupart des assassins, dans cette ville, se font fournir leurs armes, car ceux-ci sont trop difficiles à trouver, à moins qu’il fasse partie de groupe ennemi. Par exemple, votre groupe semble utiliser des FN Five-seveN,  pistolet fabriqué majoritairement en Belgique.

Franceska s’approcha des cadavres au sol et vérifia les pistolets qu’ils avaient.  Chacun possédait un M59 une version du Makarov PM produit par la compagnie chinoise du nom de « Norinco ». Elle se releva et rajouta au président :

-M59, produit par Norinco, leur propre version du Makarov PM. Généralement, utilisé par certain membre des Royal Guard... même s’ils privilégient les CZ 75 SP-01. Des pistolets étant dignes des Royal Guard, coûtant près de 570 euros l’unité. Il est l’un des meilleurs pistolets 9mm sur le marché, en ce moment.

Cela n’était que son hypothèse, mais elle était convaincue que cet attentat aurait pu être mené secrètement par les RG.