Combien de jours c’était déroulés, suite à ces événements? Quatre? Cinq?  Six? Je n’en étais pas très certain, néanmoins demeure le fait que je ressentais  comme si une boule c’était formé dans mon estomac! Je voulais, tout simplement, la revoir, sans vraiment savoir pourquoi. Je ne me sentais plus moi-même! Là était sûrement la raison à laquelle je m’infiltrai dans cette hôpital, bien que j’avais une autre idée en tête…il se trouvait, ici, deux dossiers qui me revenait de droit! Deux dossiers auxquelles je serais prêt à tuer, afin de les obtenir!  Je parcourais ces couloirs sombres et crasseux en ayant comme destination principale la salle des archives qui se trouvait dans le sous-sol de l’établissement.

C’était, finalement, rendu devant la salle en question que je remarquai un garde se trouvant devant celle-ci…bordel…moi qui étais sûr qu’il n’y avait personne dans cette foutue hôpital! Je regardai attentivement,  s’il était armé et il se trouvait que non! Je sortis, finalement de ma cachette et le garde se tourna dans ma direction et me demanda surpris et énervé :

-T’ES QUI? TU MA FAIS PEUR, BORDEL!

Je m’approchai de lui tranquillement, tout en lui souriant du même air sadique habituel et lui répondit :

-Hmmm…bonne question, qui suis-je réellement? Pourrais-tu répondre à ma place, monsieur l’héro!?

Je me suis mis à rigoler et  m’arrêtai devant lui et il me répondit en me prenant par le collet :

-C-connard, tu ne devrais pas rire de ma gueule comme ça, si tu sortir d’ici en vie…

Je lui fit un sourire arrogant et lui répondit d’une voix qui concordait avec mon sourire :

-Oh, c’est que monsieur se croit supérieur, hein?!

Il me répondit en me donnant un coup de poing sur la gueule qui me fit tomber violemment au sol, il se mit à rire et rajouta :

-Personne ne s’est jamais relevé de ce coup de poing!? Tu m’as entendu?  Héhéhéhé!

C’était après cette affirmation que je me suis mis à rire, un rire imprégné de folie et d’amusement, un rire qui emplissait le reste des couloirs et qui sembla glacer le sang du mec m’ayant frappé. Je me relevai et le regardai à nouveau dans les yeux. Mon regard était perçant et je lui répondis :

-C’est ce que tu appelles un coup de poing dévastateur? Moi, je n’ai rien senti! Héhéhéhé…HAHAHAHAHAAHAHA! Si tu n’es pas capable de frapper! Tu devrais fermer ta gueule!
Le mec se mit en rogne encore plus, sorti un couteau et me menaça avec celui-ci :

-SI TU NE FERMES PAS TA GUEULE, JE TE PERCE!

Un couteau? Ce mec était, décidemment, pathétique! Il me fit rire à nouveau et il prit cela pour une offense!

-JE T’AVAIS AVERTI!

C’était ce qu’il m’avait dit au moment d’accourir vers moi et qu’il tenta de me poignarder! Il ne s’attendait, surtout, pas à ce que j’arrête la lame avec ma main droite et ce fut ce que je fis, afin de stopper son attaque. La lame s’était incrustée dans ma main et sortait par l’autre extrémité et j’agrippai la main du mec tenant le manche du couteau avec ma main toujours embroché par celle-ci et je le regardai, une seconde fois, avec un air de folie excessive! Une folie qui c’était imprégné de tout mon être, j’avais un sourire fendu jusqu’aux oreilles et je lui ai dit :

-Même. Pas. Mal! Haha….HAHAHAHAHAAHAHAHAHAHAHA!

Il me regardait d’un air surpris et allait rajouter quelque chose, mais je l’empêcher en foutant mon canon de pistolet dans sa gueule et pressai la détente ce qui eut comme effet d’éclater la cervelle du mec qui s’affala aussitôt sur le sol suivit  du couteau qui désincrusta de ma main au même moment!  Je regardai l’état dans laquelle elle se trouvait en serrant et desserrant mes doigts et la chance fut avec moi, car aucun muscle ne sembla sectionné, je saisis une bandage se trouvant dans mon sac à cet effet et pansa mes plaies. Une fois de plus, mes mains fut panser, dire qu’elle commençait à cicatriser des blessures occasionnées par le verre!  Je bottai une dernière fois le cadavre au sol et entrai dans la salle des archives. Il n’y avait personne, ce qui était normal, sinon la personne présente à l’extérieur aurait aidé son compagnon! Je me dirigeai au niveau de l’ordinateur dans la pièce et fut content de constater qu’il fonctionnait toujours! Je tapai, aussitôt, « Fuuko Zaraki » dans le système de recherche d’archive et il me donna aussitôt la section dans lequel le dossier en question se trouvait.

Fuuko Zaraki…cela faisait fort longtemps que j’avais vu ce nom…un fort sentiment de nostalgie s’empara de mon être et me dirigea vers le dossier de Fuuko, m’en saisit et retourna devant l’ordinateur, afin de rechercher mon fichier, qui, finalement, se trouvait juste au côté de celui de Fuuko. J’y retournai et m’emparai de ce-dernier! Il était, désormais temps de quitter les lieux, je sortie de la salle des archives et remontai à l’étage. J’étais fort content d’avoir en ma possession ces dossiers, ce n’était point à eux de l’avoir, après tout…il me revenait de droit! Ce fut, donc, avec ces pensées en tête que je me dirigeai vers la sortie, mais…au moment où je tournai le coin du mur, je fonçai dans quelqu’un. Je me dépêchai de dégainer mon arme et le pointai sur le tronche de….MIYU!? Qu’est-ce qu’elle faisait ici? Bon d’accord, il était vrai que cette même question était applicable dans mon cas, aussi! Mon cœur fit un bon en la voyant et il me prit du temps avant de remarquer que je pointais toujours mon flingue dans sa direction!  Je rengainai mon arme et lui tendis ma main blessé par la lame, afin de l’aider à se relever, mais me rappela qu’elle était blessée, je la mit derrière mon dos et fit sembla de lui sourire avec un air niais :

-Mi-miyu! Qu’est-ce qui t’amènes ici? Hahaha?

Il était vrai que c’était moi l’intrus et non le contraire….

Le fait de me rencontre la choqua grandement et j’eus la même réaction qu’elle. Il était vrai que je ne faisais que penser à elle, suite à notre rencontre, mais, là, la situation était très différente. J’avais même la forte impression que Miyu était, certainement, accompagné de la brute épaisse à la cervelle éclaté gisant dans le sous-sol de l’établissement et en l’observant attentivement, il me parut évident que cela était le cas! C’est alors que je lui répondis :

-J’étais ici, afin de récupéré ce qui me revient de droit, rien d’autres...qui plus est, ce n’est pas la première fois que je m’infiltre dans votre territoire!

Ma voix avait une teinte normal quand je lui répondis, je cachai assez facilement mon stress, contrairement à Miss Miyu qui semblait d’être à proximité de faire une crise de nerf! Je lui fit un petit sourire et rajoutai en blague.

-Est-ce que ça va? Tu sembles avoir vu un mort, hahaha…

Ma blague n’était, certes, pas la meilleure avec la situation actuelle, je me sentais un peu bête et rajouta, afin d’enterrer la blague merdique que je venais de lancer.

-Hmm….quoi de neuf?! Qu’est-ce qui t’amènes ici, en particulier?

Je fis de mon mieux, afin de changer le sujet et l’ambiance de mort qui régnait sur nos deux êtres! Je nous devais de nous sortir de là, coûte que coûte!

J’étais mal barré…ce mec l’accompagnait, après tout, je m’étais bien foutu dans la merde, cette fois-ci! Enfin, pas pour moi, mais j’avais causé grand tort à Miyu et je me sentais mal face à ça…je la regardai dans les yeux et lui a dit d’un air désolé :

-Oups…sérieusement, c’était moi ou lui, vraiment!

Il était vrai que je jouais grandement avec les mots, car, si je ne l’avais pas autant cherché, le mec serait peut-être encore en vie…cela était plus fort que moi, je ne pouvais piffer la gent masculine! Je me voulais de le voir mort, qui plus est, il était devant la porte me séparant de ses précieux dossiers que je tenais toujours dans mes mains…

Je rajoutai, aussitôt :

-Ils ne vont quand même pas te faire un truc du genre non? Tu n’auras qu’as dire c’était une attaque surprise et que tu as été chanceuse de te cacher au bon moment non?

Sérieusement, je ne comprenais pas le fait de devoir « l’emprisonner » pour une telle chose! Elle avait droit de vivre comme toute personne de son âge! Si je me rappelais bien, la plupart des chefs des UH étaient des mecs, cela expliquait tout….il ne savent décidemment pas quoi réfléchir! Je m’emparai de sa main avec la mienne dont le rouge vermillon qu’était mon sang s’écoulait toujours de la plaie et lui a dit d’une voix inquiète :

-Je te l’ai dit…tu n’as qu’à quitter ce groupe…il est vrai que tu leurs devait une fière chandelle, afin d’avoir sauvé ta vie, mais…tu ne crois pas que cette dette est déjà remboursé? Je veux dire…ce n’est plus te sauver la vie, mais plutôt t’étouffer…tu ne mérites pas de vivre ce genre de condition…c’est juste dégueulasse…

Je ne connaissais rien d’elle, à vrai dire, mais…je n’aimais pas le fait qu’elle soit autant exploité! Qu’elle ne reçoit aucun temps, afin de profiter du bon temps…si c’était la solution nécessaire, j’étais bel et bien prêt à buter la cause à tant de désarroi…

De ma main souillée par mon sang, sans réfléchir, je la giflai. Tous ce qu’elle avait dits m’avaient foutu en rogne, tellement en rogne, sans même comprendre pourquoi, des larmes se mirent à couler le long de mes joues et je lui répondis  d’une voix emplie de tristesse et de colère :

-Q-quoi?...Comment oses-tu….COMMENT OSES-TU T’INSULTER DE LA SORTE!? Je vais te dire une chose! Tu as bien raisons de te dire que t’es stupide MAIS SEULEMENT, CAR TU TE TRAITE D’IDIOTES, PUTAIN!

Je frappai le mur à mes côtés, avec une telle force que j’en laissé un trou. Je repris mon calme et continuai sur un ton plus mélancolique :

-Tu crois que d’être maladroite est l’ultime raison à te brimer le droit de ta liberté…Miyu…c’est…RIDICULE! T’as le droit de vivre comme tous les autres, tu dois te laisser cette chance!

Je la regardai dans les yeux, je ne comprenais pas les raisons à se dénigrer à ce point…c’était tellement inutile…elle…me semblait…si…parfaite, à mes yeux! Si cela était la seule solution, afin de la sortir d’un tel désarroi, alors, qu’il en était ainsi! Je me tapai sur la poitrine et lui balança dans un cri de rage et de conviction :

-Sinon…sinon…JE SERAI CELUI QUI TE PROTÈGERAAAAAAA!

Je me demandais qui était le vrai idiot, entre nous deux, je veux dire…je la connaissais depuis si peu, mais…sa présence m’appaisait…sans même m’en être rendu compte, mon cœur c’était remis à battre de nouveau!  La chose que je craignais le plus était finalement arrivé…

-Désolée..... Tu avais raison... Je me sens bête d'avoir dis tout ça... Lui confiais-je. Et ça me touche vraiment ce que tu m'as dis... Surtout la dernière phrase... Dis-je en rougissant un peu.

Lorsqu’elle me dit cela, je devins rouge comme une tomate, je venais de me rendre compte de tout ce que j’avais dit, c’était sous le coup de la colère et mon impulsivité n’avait certainement pas aidé! Ce n’était pas que je le pensais pas, au contraire, mais…c’était des sentiments que j’aurais voulu garder à l’intérieur, mon cœur et mon âme avait déjà assez souffert, je ne voulais pas revivre ce genre de situation, de me faire oublier et encore pire me faire abandonner. J’ai trop perdu, dans ma vie…trop…que cela soit par la mort ou autre. C’était avec cette pensée en tête que je serrai les documents dans ma main gauche.

-Arrête avec ça…tu n’es pas bêtes…je déteste, quand tu dis ce genre de choses…

Je n’étais pas capable de la regarder directement, mon cœur battait déjà la chamade et je risquais l’ACV, si je la regardais dans les yeux... rajoutai à ma phrase avec un ton rempli de regret :

-Je m’excuse…pour la gifle…je ne sais pas qu’est-ce qu’il m’a prit...t’entendre te dénigrer de la sorte me rendait tellement en colère…donc..voilà…je m’excuse encore…

C’était la première fois que je fis du mal à une personne appartenant à la gent féminine et c’était quelque chose qui m’avait laisser un goût fort désagréable, je me jurai, à cet instant que je n’allais jamais refaire une telle chose. Quelques secondes c’étaient écoulées et ce fut les seconde nécessaire, afin de remarquer à quel point moi et elle étions près, ce placard était plutôt petit! Une fois de plus, mon visage devint rouge et je me mis à bafouiller dans mes dires :

-T-t-tu es certaine qu-qu-que ce n’était p-p-pas ton garde?

Je ne me comprenais plus, depuis ma rencontre avec elle, je m’étais mis à changer peu à peu, je n’étais plus le même qu’auparavant et cela m’effrayais un peu, à vrai dire…

Même si elle pardonnait le fait que je l’ai frappé, je me sentais mal face à ça! C’était loin d’être agréable et surtout, la frapper elle…

-Je crois bien qu'on est bloqué dans ce placard pendant un petit bout de temps ! Dis-je en lui souriant. Certes, je pourrais sortir, mais j'en ai pas envie, parce que sinon, je ne saurais pas quand je pourrais te revoir, et puis, je veux rester un peu plus avec toi... Lui avouais-je en rougissant un peu.

Ce qu’elle m’avait dit me sortit de mes pensées et s’il y avait eu assez d’espace, m’aurait projeté au sol. Avait-elle dit qu’elle souhaitait rester plus longtemps en ma présence!? J’ai dû mal entendre, oui cela était sûrement le cas! Je la regardai et remarqua que celle-ci rougissait un peu et comme une réaction en chaîne, je me suis mis à rougir à nouveau! Je ne pouvais compter le nombre de fois, où je pris la couleur d’un panneau d’arrêt, aujourd’hui! Elle était, donc, sérieuse…elle voulait vraiment rester plus longtemps avec moi? Même si on crevait de chaud? Je devais avouer que je m’en attendais nullement, mais vraiment pas! Je me suis mis à regarder dans une autre direction, donc, soit la porte ou le mur du placard, le choix était très varié! Ma décision se portai sur le mur et tout en ayant les joues encore rougit par la gêne, me mit à gratter ma tempe avec mon index, pour, finalement répondre à voix basse et très timide :

-Je-je…je dois avouer que….que….j’aime te savoir près de moi….

Qu’est-ce que je venais de dire!? Aucun de ces mots n’appartenait à mon lexique habituel! Étais-je, posséder? Cela était la solution la plus plausible…non…je déconnais, j’étais bien conscient de mes sentiments, mais…je faisais tout pour les repousser, cependant, j’en étais incapable ! Elle m’était un aimant, je me voulais d’être le plus près possible d’elle…

Ce sourire…s’il avait la capacité de tuer par ça « cuteness », j’en aurais probablement été sa victime. Sa façon de rougir et de s’adresser à moi… c’était la première fois que cela m’arrivait…enfin, il y avait bien Fuuko qui agissait de la sorte avec moi, mais…cela était quelque chose de très différent…elle me manquait terriblement…elle était tout, pour moi…Non cela ne recommençait pas encore…à chaque fois que je pensais à elle, un terrible chagrin envahissait tout mon être, depuis son départ, je me sentais vide et je n’avais plus de réelles raisons de subsister, des larmes se mirent à couler le longs de mes joues, je faisais tout, afin de retenir mes pleures, je ne voulais pas qu’elle me prenne pour un être bizarroïde qui pleurait au premier moment venu…

Cela me prit quelques minutes, afin de me calmer, cela ne m’arrivait jamais, seulement quand j’étais avec Miyu…cette fille me rendait faible, elle m’attendrissait, sans même le vouloir, elle me tirait en dehors de mon coco de fer, elle faisait fondre la glace s’ayant formé autour de mon cœur, putain…étais-je entrain de tomber en amour? Est-ce que cupidon transperça mon cœur de sa flèche vorpal? Mes pensées fusaient à l’intérieur de mon cerveau…je la regardai, avec mes yeux encore rougit par les larmes et lui a dit d’une voix assez gêné :

-Désolé, je…ne voulais pas te montrer ceci… c’est la deuxième fois que cela m’arrive…je suis bizarre, n’est-ce pas?

Je lui fit une sourire, comme si je me trouvais ridicule…après tout, je l’étais et l’ai toujours été…

Cette réponse me fit du bien, elle était, donc, vraiment prête à être là pour moi? À vrai dire, j’étais complétement déstabilisé… je n’avais jamais eu aussi chaud au visage, de toute ma vie, je suis sure que j’étais aussi rouge que mes iris…je lui répondis d’une voix remplie de stresse :

-T-t-t-t-tu le pen-pense vraiment?

Je tentai de la regarder dans les yeux, malgré cette gêne qui m’envahissait, je voulais être capable de la regarder, je voulais voir son jolie visage et les saphirs scintillants qu’étaient ses yeux…qu’est-ce que j’étais entrain de penser?! J’étais entrain de devenir fou! Je voulais tellement être proche d’elle…et en même temps, je voulais m’éloigner! J’en était incapable, pourtant, je tentais de toute mes forces! Je ne voulais pas ressentir la douleur que l’amour m’avait occasionné….j’en avais peur, j’étais effrayé, au plus profond de mon âme, je tremblais de peur. L’amour n’a jamais été quelque chose de nécessaire à ma survie, alors…pourquoi…pourquoi en avais-je aussi besoin…putain, j’avais de la difficulté à penser, en fait, je ne savais juste plus quoi penser! Amour ou haine? Là était un choix déchirant que je ne pouvais faire, je souhaitais être avec elle, mais…pour moi, cela m’était inconcevable…

-Dit moi…que penses-tu de l’amour?

Cette question que je me posais à moi-même sortie, par inadvertance de ma bouche, je ne voulais pas lui poser une telle question surtout pas dans la situation à laquelle on se trouvait! Je tentai de réparer mon erreur en rajoutant :

-E-e-euuh….j’ai rien dit! Laisse! Je m’excuse!

Je me sentais terriblement stupide! Pourquoi, moi, une personne ayant tant de facilité en psychologie avait autant de difficulté de réfléchir correctement! J’avais l’unique envie de me cacher dans un trou! Partir très très loin!

Je la regardais, quelque peu incrédule…je ne savais pas quoi pensé…c’est alors que je lui répondit :

-L’amour…je…j’en suis incapable de le trouver beau…il me fait souffrir…il m’effraie…je ne sais pas quoi en penser…

Oui, je trouvais l’amour effrayant, je n’arrivais pas à le comprendre. Ce sentiment m’avait déjà fait trop souffrir, pour moi, l’amour signifiait la douleur et rien d’autres! Je la regardais, celle qui se trouvait devant moi, celle qui me fascinait et qui m’effrayait à la fois. J’avais envie de la prendre dans mes bras, comme j’avais envie de la fuir. J’étais déchiré entre deux sentiments et cela me fatiguait, mélangé à cela, se trouvait de forts sentiments de nostalgie émanant de mes douloureux souvenirs qu’était mon enfance.

-Je ne sais plus…je me sens tellement perdu…je ne sais plus quoi faire…ni quoi dire! Je me sens juste…inutile…

Oui, voilà, j’étais, tout simplement, inutile. Je n’avais jamais fait quelque chose de bien, dans ma vie…je n’étais qu’une source de problèmes et je n’ai jamais réussi à sauver celle que j’aimais…je n’avais qu’une seule envie…de mourir, mais…je ne pouvais pas, je leurs avait faits cette promesse, j’avais promis que j’allais vivre pour eux! Que j’allais reprendre leurs flambeaux, mais…pourquoi? Est-ce que tuer, torturer et piller était assez digne pour rester en vie!? Je n’étais rien d’autres qu’un monstre et je le savais, je me dégoûtais, mais je ne pouvais m’empêcher d’agir de la sorte! C’était comme si un démon s’emparait de mon être, au moment de commettre l’acte impardonnable qu’est la mise à mort, je me réjouissais de cet acte, j’adorais sentir l’odeur de la chair brûler par la poudre à canon, lorsque je tirais une cible à bout portant! Je suis un monstre ayant été créé de toute pièces par nul autre que moi-même et mon esprit tordu!

-J’ai…j-j’ai peur…Miyu…j’ai terriblement peur…

Je tremblais, j’avais tellement peur que des larmes se remirent à couler :

-Que suis-je exactement….je ne suis qu’un monstre assoiffé de sang, je suis un déchet de la plus pire espèce...aide-moi…s’il-te plaît…je ne veux plus faire de mal…JE NE VEUX PLUUUUS!

Je me remis à pleurer, une fois de plus…

Je n’étais pas capable d’arrêter de pleurer, j’étais si désorienté! J’avais tellement peur de blessé quelqu’un, une fois de plus... ce fut lorsqu’elle me prit dans ses bras que ma conscience revint peu à peu, même si je pleurais encore à chaudes larmes, tous les mots qu’elle me disait m’apaisait grandement, le pensait-elle vraiment? Étais-je une personne si importante à ses yeux? Je la serrai aussitôt dans mes bras, je la serrai le plus que je pouvais, tout en continuant de pleurer ce que j’avais à pleurer. J’avais pris ma décision, si elle était prête à vivre pour moi, j’allais en faire de même! J’allais être fidèle à mes sentiments et ne plus tenter de fuir! Je me devais d’être moi-même, devenir ce que Fuuko aurait voulu de moi, je lui devais bien ça, après tout…

Quelques minutes s’écoula, mes pleures avait cessé, mais, je me sentais bien dans ses bras, je me sentais gêné, mais pas autant que je l’étais auparavant avec un simple regard. Mes joues avaient pris une teinte rougeâtre et je demandai à Miyu, d’une voix enroué par tous ces pleures :

-Suis-je si important à tes yeux? Si c’est le cas et bien…sache que je penses exactement la même chose…

J’étais encore dans ses bras…je n’avais pas envie de les quitter…elle sentais si bon…oui…décidément,  j’étais tombé amoureux de cette fille…

La réponse qu’elle me donna suivie du baiser qu’elle me fit sur la joue me déstabilisa complètement, une fois de plus, je me senti extrêmement gêné et j’eu comme réflexe de me cacher le visage contre son torse, j’adorais son odeur et la chaleur que son corps dégageait, j’avais complètement oublié à propos de la chaleur qui se voyait de plus en plus étouffante dans ce placard, être collé contre celle que j’aimais était 1000 fois mieux…. Oh? Je venais réellement d’affirmer mon affection pour elle, une seconde fois! Au fond de moi, j’étais certain que Miyu allait changer le terrible monstre que j’étais…cependant, cela allait prendre du temps et beaucoup d’acharnement, on ne peut changer une personne en un seul claquement de doigts, après tout. Mon envie le plus primaire était de répandre la mort et le chaos…je ne pouvais pas comprendre ce qu’elle trouvait d’intéressant en une personne aussi dérangé que moi. Je relevai ma tête, afin de regarder Miyu dans les yeux, je n’avais pas vraiment envie de dire quoique ce soit, je voulais juste profiter du moment et regarder la beauté infini que ses yeux représentaient pour moi. Je lui fis un sourire légèrement timide et lui balança d’une manière fasciné :

-Tes yeux sont magnifiques…en fait…tu es, tout simplement magnifique…

Qu-qu’est-ce que je venais de dire?! Cette phrase était d’une nullité! Je crois que je n’étais pas encore prêt pour les compliments! Si elle allait rire, je pouvais bien comprendre!

De toute ma vie, je n’avais jamais pensé à la possibilité d’aimer une seconde fois, je me lançais dans quelque chose de nouveau dont j’étais fortement effrayé, était-ce la peur de l’inconnue qui m’attachait autant à ma vie de solitaire, j’avais tant de questions dans ma tête qui fusaient, mais je n’avais aucune réponse! C’était, donc, pour ça que j’avais décidé de laisser mon cœur agir! J’avais ce fort désir de changer qui c’était emparé de mon être et j’étais convaincu que Miyu était la solution! Cependant, une autre crainte naquit en moi, la crainte de la perdre, qu’elle prenne peur de moi ou qu’elle finisse par se lasser de moi! J’étais loin d’être la personne la plus saine d’esprit, j’adorais faire souffrir les gens et je me réjouissais de la disparition des adultes, j’étais loin d’être une personne digne de son amour et je le savais…

Ce fut pendant ces maintes réflexions que Miyu répondit au compliment que je lui avait fait et ce qu’elle me répondit me laissa, quelque peu, sans voix…elle me trouvait vraiment « pas mal »? Cette pensée me fit rougir une fois de plus…et le fait que celle-ci rougissait à son tour n’arrangeait pas la chose, je croyais qu’il était désormais temps de quitter notre cachette, les voix qui nous recherchait ce faisait plus distante, il fallait saisir notre chance! Je la pris par la main et la regardai dans les yeux d’un air déterminé :

-Bon, il est maintenant temps de sortir d’ici, si cela continue, un risquerait de suffoquer! Ne lâche surtout pas ma main, tant que je ne te dis pas de le faire d’accord!

C’était avec délicatesse que j’ouvert la porte du placard et nous marcha sur la pointe des pieds pour regarder à l’extérieur de la pièce, il n’y avait rien de bizarre à signaler, donc, je continuai d’avancer discrètement, tout en veillant à ce que Miyu, me suive. Cependant, il y avait un léger détail que j’avais oublié de vérifier et c’était les caméras de sécurité, qui, malheureusement étaient pointées dans notre direction!  Je me retournai dans la direction de Miyu et lui fit un petit sourire nerveux :

-Je propose qu'on se mette à courir!

Suite à ma phrase, des bruits de pas de course se faisaient entendre dans notre direction…

Pour la peine, je dégainai mon flingue, je ne voulais pas commettre d’atrocités devant Miyu, c’était l’une des choses que je voulais le moins! Je me mis à regarder aux alentours, afin de repérer une quelconque cachette, mais, je ne trouvais rien! Nous avions une bonne avance sur les ennemis, ce qui était un avantage en soit! OH! J’avais trouvé, sur le plafond était accroché un panneau désignant d’une flèche la direction à prendre pour se diriger au stationnement sous-terrain! Je lui fis signe de tourner dans cette direction et une fois passé la porte, je tentai de la fermer discrètement et commençai à descendre les escaliers, les bruits de pas qui nous suivaient passèrent tous devant la porte! Je relâchai un soupir de soulagement et regardai Miyu dans les yeux et lui fit un sourire qui, pour une fois, était fort sincère.

-Nous avons réussi à les semer, pour le moment, ils sont bêtes ou quoi?

Je rigolai, tout en surveillant le volume de ma voix. C’est alors que je me rendis compte que j’avais toujours la main de Miyu dans la mienne, sans attendre, je la lâchai et d’une voix timide :

-D-désolé!

Je ne savais pas comment faire, dans ce genre de situation, ce monde m’était complétement inconnu, je ne savais pas si lui tenir la main était un geste de trop ou non, arg, j’étais complétement perdu! Là n’était pas le temps de penser à ce genre de trucs, il fallait sortir d’ici!

-Hm…et si on continuait? Il doit bien y avoir une sortie par là-bas…

J’attendais patiemment sa réponse….