| Ce que vous avez fait avant la disparition des adultes : Moi? Je suis née dans un village paumé à la campagne, pas très loin d'Akashiki. J'y étais bien là-bas, mais mes parents ont décider de déménager à la ville... Ils m'ont inscrite dans une école sympa, les profs m'aimaient bien et ils me trouvaient chou. J'étais plutôt le genre de fille un peu potelée qui fait rire mais rien de plus. Au collège, j'avais déjà pas mal maigris, et ma mère m'en félicitait souvent. Mais elle avait pas compris qu'y avait une raison à ça... des gars me raquettaient (bon, pas gravement, il me frappaient pas!) mais ça me sapait le moral. Sinon, ma scolarité continuait normalement, si on peut dire. Je m'étais fait pas mal d'amies, mais pas beaucoup de vraies. On s'invitaient souvent. Eh ben, dès ma sortie d'école obligatoire, mes parents m'ont flanqués dans un lycée pourrave. Ils avaient pas le frique de me payer quelque chose de mieux, mais ils voulaient que je fasse des études. La plupart des profs me craignent. J'me d'mande pourquoi ils sont venus travailler là, d'ailleurs. Vous vous demandez sûrement : "qu'est-ce qu'elle a foutu pour se créer une réputation pareille?!". Ben, c'est pas bien compliqué... Quand je suis entrée dans ce lycée de m*rde, j'avais plus personne que je connaissais, contrairement à la plupart des autres. C'est d'ailleurs pourquoi je suis vite devenue un genre de... souffre-douleur. C'était un gang de 5 types. Ils m'avaient dit que je faisais partie du groupe (c'était pas faux, mais je pensais pas faire partie du groupe dans ce sens). Tous les jours, à la sortie, on se retrouvait dans la rue pour discuter et fumer (j'étais la seule qui ne fumait pas, du moins, pas encore). Souvent, on allait dans des p'tites ruelles ou ils me pétaient la gueule. Ils me frappaient pas au visage, ils avaient peur qu'on me pose des questions. Pas parce qu'ils avaient peur que je balance, non. Y avait pas de risque, parce qu'en bonne enfant, j'étais terrorisée. Pis un jour, un des 5 m'a proposé une clope. J'ai plus jamais lâché ça. Mes parents étaient pas au courant. D'ailleurs, ils croyaient que j'allais "faire mes leçons chez des amis". Pfff, ils étaient vraiment trop c*n ces vieux! Bref.. Un jour, (c'est depuis ce jour-là que je suis, disons, comme je suis) j'avais fait une connerie et le proviseur avait appelé mes parents. De plus, l'après-midi, le "chef" de la bande m'a éclaté la gueule (oui, le visage aussi) parce que j'avais rien comme frique à leur refiler, ni à bouffer et encore moins des clopes. Le soir, alors que mes deux parents étaient pas là (ma mère chez une amie et mon père on ne sait où) je suis allée chercher quelque chose dans la chambre de mes parents. J'ai cherché longtemps, sans le trouver. Dans le désespoir, j'ai cherché sous le lit. Et là, je suis tombée sur une boite en carton à l'aspect banal. Je l'ai ouverte et là... Un flingue!! Il était vieux et semblait avoir été souvent utilisé. A côté, y avait une boite de munitions. Dedans, y en avait plus que 5. Je savais pas trop quoi faire. Le laisser là ou profiter de lui pour m'amuser un peu? J'ai décider d'embarquer la boite dans ma chambre. Je l'ai cachée dans un petit coin que je me savais seule à connaître. La nuit, j'ai pas arrêtée de me demander comment mon père l'avait eu, (oui, mon père car ma mère n'aurait jamais pu acheter ça, ni même l'utiliser, alors que lui...) où il l'avait eu et surtout, à quoi est-ce que ça lui avait été utile? Le lendemain, j'ai pris la boite dans mon sac et je suis partie au lycée. J'ai saluée le surveillant, comme à mon habitude et j'ai retrouvé mon groupe. Mon sourire un brin pervers, ils ne l'ont même pas remarqué. La journée se passa normalement, puis le soir, on est partis vers un de nos petits coins habituels : une usine de dentifrices désaffectée. On était assis tous ensemble dans un petit endroit clos. On discutait, comme normalement, et puis l'un d'eux m'a dit : "'Faut vraiment que je me décharge, là!" et il s'est levé. Je savais qu'il voulait me taper. Alors là... Aha! Excuse-moi, mais ce moment me fait marrer... Bref, il s'est levé pour me frapper et là, j'ai sorti le flingue de mon sac, et je lui ai tirer dessus. Il est mort sur le coup. Les autres ont rien osés dire. Moi, à la base, ça m'a dégoutée. Pis après, j'ai senti un truc, au fond de moi, qui me disait : "c'est bon ça, hein? Tu voudrais pas recommencer?" Et là, c'est moi qui ai demandé : "Quelqu'un d'autre veut se décharger?" Ils ont fermés leur gueule jusqu'à ce que je brise de nouveau le silence . "C'est bien, maintenant, je vais partir et vous allez la fermer, sinon..." Et j'ai fait tournoyer le gun en l'air pour qu'il retombe dans ma main. Durant une semaine, on n'eut pas de nouvelles de trois des membres de mon groupe (avec le mort). Puis la deuxième semaine de mon assassinat, je me suis fait gaulée en train de piquer les réponses pendant un contrôle (ouais, juste pour ça..) et je me suis fait envoyée chez le dirlo. Quand je suis arrivée, j'ai expliquer pourquoi j'avais fait ça, et il a commencé à me dire que c'était pas bien, qu'y fallait pas que je le refasse et... "Ta gueule le vieux". C'est ce que je lui ai dit en dégainant. "Tu me laisses tranquille, je te laisse tranquille. Ça te va mon poulet?" Depuis, il ose même pas me regarder en face. Comme ça, j'ai terrorisé tous les profs les uns après les autres, même quand certains se faisaient remplacer parce qu'ils tombaient dépression. Depuis ça, je suis devenue le genre de fille avec qui on traine pas volontiers. Je suis violente, et alors? Je fais comme tout le monde dans ce bahut. Je fume et je bois? Normal pour une ado de notre temps. Et donc, ce qui c'est passé ce matin-là, c'est très simple : je me suis levée, en retard, comme d'habitude, mais je sais que les profs auront trop peur de moi pour dire quoi que ce soit. Je me suis habillée, j'ai bouffé un truc, journée normale pour l'instant. Ma mère est au chômage. Ce qu'elle sait faire de mieux, c'est pioncer jusqu'à midi, donc j'ai pas remarqué du tout son absence. Et mon père, des fois il est là, des fois pas... je sais pas trop ce qu'il fait, mais j'm'en fout. Donc côté parents, j'ai rien remarquée. C'est quand je suis arrivée dans la rue que j'ai vu que le voisin était pas là, et qu'il n'y avait personne ni à pied, ni à vélo, ni même en voiture. J'ai commencé à me demander si on était pas un jour férié. Quand je suis arrivée au bahut, y avait personne devant l'école, mais y avait encore des gens dans les couloirs. De loin, je pouvais pas bien voir, mais je crois qu'y avait pas que des gens de notre classe. Je suis rentrée, et là, j'ai entendu crier partout, de toutes les voix toutes plus affolées les unes que les autres : "Les adultes ont disparus!" Ce que vous avez fait pendant le mois suivant la disparition des adultes : Après avoir repris nos esprits, certains sont rentrés chez eux, d'autres ont formé des groupes, puis chacun est parti avec un clan... 'Fin, les Crazy2K14 c'est pas un clan, c'est plutôt... Une organisation. A la base, je voulais aller avec les Strike Force. Mais je suis restée No Name un long moment. Au départ, je pensais que vivre sans mes parents, ça revenait au même qu'à ma vie d'avant, mais pas tout à fait... J'étais quand même un peu perdue, dans ce monde de solitude. J'essayais de garder le plus de muns possible, en même temps. Parce que pour ce genre de flingue tout vieux, on en trouve sûrement pas souvent, surtout au Japon. Je suis d'abord retournée chez moi, un peu déboussolée, j'ai ramassée toutes mes petites affaires, j'ai pris de la bouffe. Et je suis partie en laissant un mot sur la table, pour le cas ou ils reviendraient : Je suis toujours dans la ville, vous pouvez m'appeler. Je vous aime, même si je le montre pas... Sakiko" Pis je suis partie. Et un jour que je cherchais de la bouffe dans une baraque du centre-ville, un truc m'a fracassé la tête. En faite, c'est un groupe de New Exuviae (Crazy2K14) qui voulaient me ramener avec eux. A peiner j'étais par terre qu'ils ont commencer à me toucher un peu partout, un peu trop partout. Le problème, c'est que le coup m'a pas assommé. Et alors, le temps de reprendre mes esprits et de choper mon flingue a suffit pour en tuer un. Les autres, ces tapettes, ils se sont barrés. Même si j'avais envie de les suivre pour les butter, j'avais aussi envie de rejoindre leur groupe. Leur caractères semblaient pareilles au mien. C'est ainsi que j'en appris plus sur eux, et que j'ai décidé de les rejoindre. |