Une belle journée , malgré la pluie du matin, s'était annoncé jusqu'à ce que ça arrive. Une belle journée où je n'avais aucun coup monté de prévu, une belle journée où je me baladais comme si de rien n'était dans la partie de la ville occupé par les Strike force. Une partie de la ville que les gens évitaient en général, grandement en partie à cause du fait que leurs membres sont ce qu'on appelle dans le jargon des têtes brûlés.
Mais, moi, ça m'importait peu. Assis sur un banc du parc, je regardai avec un sourire au lèvre la jolie montre que j'avais volé aux mains d'un des Strike force, en prétendant faire un tour de magie. Ahlalala. Les jeunes étaient vraiment crédules. La montre en elle même n'avait pas de réelle valeur, mais la tête qu'avait fait la personne valait tout l'or du monde.

La montre affichait 18h seulement, le soleil commençait à baisser, et je décidai que c'était une bonne heure pour quitter ce coté de la ville. Mais à ce moment même, des cris retentirent quelque part dans le parc.
Curieux, je décidai de jeter un coup d’œil à la source du cri.
Ah ? Que voyais-je ? Une autre forme de violence qui était devenu fréquent depuis la disparition des adultes. C'est à dire des gens en frappant d'autres, en général des plus faibles.
Je n'en connaissais pas les raisons, mais je me disais que c'était le bon moment pour liquider un peu mon stock d’œuf pourri. Pourquoi je me baladais avec un carton d’œuf pourri dans mon sac? Parce que ça m'amusait de faire chier les autres, et je gardais ces œufs en général pour les lancer sur des personnes importantes. Genre les présidents des United heroes, m'voyez ?  Mais ma foi, vu l'heure, je ne pensais pas en croiser un de si tôt.
Il y avait 6 personnes, parfait. Je pris les 6 œufs, et un par un, ils rejoignirent la tête des agresseurs pour se rependre en une matière visqueuse infâme et une odeur à vous en décrocher la mâchoire.
Même à la distance où j'étais, je dû me boucher le nez.
Ils se tournèrent vers moi, et je cru reconnaître parmi eux ma victime. Enfin, ma victime de vol. Ils sont déjà plus ou moins tous mes victimes âpres ce coup cela dit. Oulalala. Ce n'était pas bon signe ça. Il me regardait avec des yeux injectés de sang.

-Euh...commençai-je tandis qu'ils juraient en me regardant et en touchant leur tête. Je ne pensais pas vous revoir en de tels circonstances, aussi, je tiens particulièrement à vous faire part de mes salutations distingués, et que j'apprécierai de pouvoir rejoindre votre t'oeuf.

Pas de rire. À la place :

-ATTRAPEZ LA !

Je n'attendis pas une seconde de plus pour me retourner et prendre mes jambes à mon cou, avec une odeur désagréable me poursuivant. Je ne fis même pas attention au « la ».
Je m'attendais à tout de leur part. Des balles, des projectiles, des lancés de chien, des insultes en tout genre.  Aussi, je m'étais mis à courir parmi les arbres. Mais très rapidement, les arbres laissèrent place à une grande place avec une fontaine au centre. Comme tout le reste du parc, quelques traces de sang restait là, donnant un air sinistre au lieu.
Jamais, au grand jamais durant ma carrière d'escroc de haute volée, je n'aurais cru glisser sur une vulgaire flaque de bout n'ayant pas eu le temps de sécher complètement. Cela allait nettement salir mes beaux vêtements.
Rapidement ils me rejoignirent, et je n'eus même pas le temps de me relever. C'est donc le ventre à l'air comme une torture qu'ils approchèrent tels des prédateurs en colère et puant.

-Euh...hésitai-je avec un léger sourire innocent. Quoi d'n'oeuf doc' ?

Ça ne les fit pas rire non plus. Pas une seule seconde. J'étais mal.

J'me traîne sur ma bécane sans but. Les cheveux aux vent, mon casque sans visière vissé sur l'crâne, mes lunettes d'aviateur sur le nez. Rien à faire dans cette fichue ville aujourd'hui. Personne de dehors avant que la nuit tombe. Enfin personne, personne qu'j'fréquente quoi. Alors j'roule sans but. L'adrénaline de la vitesse. Les lumière danse sur les buildings miroitants. Un avantage aux adultes disparus ça : les rues sont à moi ! J'cabre et j'accélère.

Finalement j'finis dans le quartier des Strikes. Mouais, j'ai rien contre eux, sont bon délire avec une bière. J' me gare, mets l'antivol et enlève mon casque. Je reste comme ça, appuyée sur ma beauté et j'observe le parc devant moi, quasi-vide. Je jette un œil à mon téléphone, 18H. Mouais. Encore du temps à tué avant d'avoir quelque chose à faire quoi.

-ATTRAPEZ LA !

WUT ? Là, je vois une mioche blonde courir comme si elle avait le feu au cul. Bon elle avait juste six Strikes au cul en l’occurrence. Pas sure que c'soit mieux. T'en mêle ma Yang. C'est pas tes oignons. Ouais, mais là c'est 6vs1. C'est nawak... Je soupire et les suis de loin en marchant. Tout en s'faisant, je charge quatre cartouches de détresse, le reste c'est des balles à blancs. Juste de quoi frapper fort. Si ça devient dangereux je serais toujours à tant de charger des balles réelles. Ce sont des fadas d'arts martiaux, les pétards c'est pas leur dada, peu de chance qu'ils en dégainent.

Et la gamine qui se casse la gueule dans la boue, et les six bourrins qui vont la tabasser. Sérieusement ?! Je leur rends service là ! C'est pas joli pour leur code de l'honneur à la con le 6VS1. Ni leur réputation. Ouais ce sera pareil contre ma gueule, mais, moi, j'rentre dans le lard. C'sera de la légitime défense. J'dégaine, les fist guns recouvrent mes avants bras.

Deux boules de feu pètent à leur pieds c'qui les obligent à s'écarter de la môme. La fusée de détresse en corps à corps, ça brûle et ça impressionne. Quand tu t'jettes, comme une con en infériorité numérique, faut prendre l'avantage psy, sinon c'est mort. J'leur laisse pas le temps de finir de se retourner que j'en envoie deux autres, cette fois je vise la tête. Un la dévie ça explose au sol, l'autre se la mange bien comme il faut et s'enflamme les cheveux. Il se carapate dans la fontaine éteindre tout ça en hurlant.

-Hey ! Les gars ! Si on allait se boire une bière après que je vous ai rendu service ? Le perdant paye la tournée ! Un sourire ravageur le montre toute la blancheur de mes dents.

Un coup de coude dans l'vide à gauche, un coup de coude dans l'vide à droite. Les canons sont chargés. Ils s'placent pour commencer à m'encercler. Allez, venez, j'vous attends !

La boue et la neige. Les pires ennemies naturels de l'escroc et du voleur.
Alors qu'ils s'approchaient, je me mis à réfléchir à toute vitesse. Comment allais-je me sortir de ce pétrin ? Voyons. J'avais vécu pire situation. Bien pire.

-Vous pensiez vraiment que je vous aurais provoqué seul ? Leur dis-je avec un sourire arrogant. Messieurs, je suis l’appât, et je vous présente l’embuscade.

Une seconde de confusion, c'était toujours ça de gagner. Et ça me réussit. Ils arrêtèrent d'approcher et regardèrent autour d'eux. Ma main approcha de ma poche, prêt à saisir un fumigène.
Mais au même moment, à ma plus grande surprise, un flash lumineux apparut sous les pieds de mes poursuivants qui reculèrent. J'en profitai  pour me relever rapidement avec un kick up. Qui avait déclenché ça ? Je ne pris pas la peine d'y réfléchir davantage et m'éloigna de quelques pas. Si il y avait eu des tirs, il y en allait en avoir d'autres.
Et j'eus bien raison. Deux autres tirs (de fusée de détresse?) arrivèrent et enflamma les cheveux d'un pauvre malheureux. Miam, ça sentait les œufs pourris brouillés. Autant dire que l'odeur n'était pas vraiment appétissante.

-Hey ! Les gars ! Si on allait se boire une bière après que je vous ai rendu service ? Le perdant paye la tournée !

Mon regard finit pas se poser sur celle qui avait intervenu. Une jeune blonde faisant un peu près ma taille, et à la corpulence et mode vestimentaire outrageante.
Mais ce qui me marqua le plus, c'était ses armes peu conventionnelles recouvrant ses avants bras. C'était bel et bien la première fois que je voyais ça. Elle avait tiré avec ces....Choses ? On aurait dit des armes de jeux vidéos, ou de manga au choix.

Les Strike force changèrent vite de proie, me jugeant peu dangereux j'imaginais. Ou peut être moins ennuyant qu'elle ? Là se serait une insulte envers ma personne et mon don à faire chier les gens.
Une chose était sûre, elle avait l'air confiante en ses capacités en combat. Elle les avait provoqué sans hésiter et avec un grand sourire sur le visage. Personne ne serait assez bête pour provoquer des gens en supériorité numérique sans être confident en ses capacités, n'est ce pas ? Hahaha....Hum...
J'enlevai ma veste et entrepris un petit nettoyage à la fontaine de la boue se trouvant derrière mon vêtement. Purée, ça allait être chiant à laver cette connerie...
Est-ce que j’oubliais quelque chose d'important... ? Ah oui.

-Vous voyez ? Je vous avais prévenu ! Bonne chance, mademoiselle l'embuscade ! Criai-je à la jolie blonde en lui faisant un grand signe de la main histoire de l'encourager.

J'aurais pu partir et oublier ce petit accident comme si de rien n'était, mais j'étais intrigué par cette étrange personne aux armes si spéciales et qui se pensait capable de gerer tout un groupe de SF à elle seule. Bah, si les choses tournaient mal, je pouvais toujours intervenir....avec ma grande gueule.  
Mais j'avais cette boue à laver avant cela dit....

Ça arrive. Ils sont cinq un court moment, pendant que l'autre va se remettre de sa tignasse brûlée dans la fontaine. Les Strikes ont fait des arts martiaux, pour ça qu'ils sont dans ce groupe. Jusque là, tu m'dit "normal", sauf que j't'réponds "en arts martiaux" on t'apprend pas le combat de mêlée. Le dojo t'apprend du gentils 1V1 voire du 1V2. La mêlée c'est la rue qui t'l'apprend.  Ils s'jetteront pas tous en même temps, ils s'gêneraient et prendraient le risque de taper leur pote si j'esquive. Allez les gars qui qui va ouvrir le bal ?

-Hin ! Honneur aux dames !

Je fonce. J'en vois deux qui s'avancent et un qui recule. Dommage, toi que j'vais t'taper aussi tu sais. Mais pas tout de suite, j'ai tes deux potes sur l'dos au passage. Je saute très haut, ce qui m'permet de les désarçonner, et j'me laisse retomber pour asséner une bonne grosse droite. Trop direct, elle est esquivée par le type que je semblais viser, mais le rebond est pris généreusement par son collègue. Par rebond j'entends, j'atterris, j'm'accroupis et j'envoie un coup de coude dans mon dos avec la puissance du recul d'un coup de feu tiré devant moi.

Le gars derrière moi a le souffle coupé, j'recharge. Je pivote derrière lui. Si son pote avait lancé une frappe, il l'aura avortée pour éviter d'avoir son collègue. Coup de pied rotatif, mon pauvre sac de frappe décolle du sol. Je continue le tour sur moi même pour envoyer un coup de poing. Un coup détonnant en pleine tronche, je sais le type assommé par le choc et l'onde sonore. Je finis mon enchaînement par un coup de pied latéral qui envoie l'inconscient sur le Strike qui a esquivé mon tout premier coup.

A nous deux monsieur j'recule !

Je nettoyai tranquillement en regardant le spectacle qui s'offrait à moi. Une jeune fille pétant la gueule de SF comme une simple promenade.
Eew, c'était donc bel et bien ses bracelets qui tiraient, wow.
Elle était belle et bien ce qu'on pouvait qualifier de monstre de combat. Mais je n'étais guère impressionné. Les personnes aux capacités de combat comme elle semblaient étrangement pulluler dans cette étrange ville.
Mais cela restait tout de même divertissant à regarder pendant une lessive !
D'une certaine façon, j'avais presque de la peine pour ces pauvres SF. Eux qui maltraitaient des personnes il y a à peine quelques minutes se faisaient à leurs tour maltraiter. Et moi, le sauveur, finissait sauver. Quelle ironie. (Même si, en toute honnêteté et sans vantardise, j'aurais pu me sauver moi même).
La boue finit par quitter ma veste, et je m'employai à la lourde tache de la torde pour faire couler l'eau. À ce même moment, j'aperçus un mouvement sur ma droite. Je fis un saut sur le coté, et remarquai alors que c'était la personne s'étant cramé les cheveux. Cette même personne venait sûrement réclamer sa montre.

-Ta montre a peut être un intérêt sentimental particulier, mais j'en ai rien à foutre et voilà où ça te mène toi et ton groupe à vouloir poursuivre un escroc haha....
Oh, et sinon, l'odeur des cheveux cramés, ça se mélange bien avec l'odeur des oe...

Il me stoppa net en fonçant sur moi avec un simple cri. Autant vous le dire. Je n'étais pas le type doué en combat. Je perdrai sûrement contre lui. Je risquais même fortement de me retrouver avec des dents en moins et des bleus.
…
Rectification, je n'étais pas le type doué en combat loyal.
Je récupérai de la boue à terre et la jeta dans ses yeux. Profitant de ce moment, je me faufilai derrière lui pour l’étrangler avec la veste mouillé. Il se débattit tant bien que mal, mais avec de la boue plein le visage, un peu dans les yeux un peu dans la bouche, son sort était scellé. Il tenta de m'attraper avec ses bras, mais j'étais trop agile pour me faire attraper. Je dis tout haut pour qu'il puisse entendre tout en se débattant :

-Pendant que tu t'étouffes, tu veux que je te raconte une blague ? Alors...Un fermier, inquiet, va consulter le vétérinaire :
- Voilà, docteur. L'une de mes poules est constipée.
- Bah ! Ce n'est pas bien grave. Comment vous en êtes-vous aperçu ?
- Eh bien, depuis quelque temps, elle ne pond plus que des œufs durs.
Il faudrait que je renouvelle mes blague sur les œufs moi... Tu ne ris pas ? Ah oui, tu es trop occupé à trouver un moyen de respirer...

Avant qu'il ne s'étouffe pour de bon, je lâchai prise. Il se mit à terre, toussant et tentant de récupérer sa respiration. Mais je ne lui en laissai pas le temps. Un coup de pied dans l'abdomen, et il ne bougea plus.

-Il n'y aura plus d'embrouille...Aux œufs. Dis-je sur un ton sérieux, avant de ricaner tout bas.
Il m'aurait juste manqué des lunettes de soleil pour accompagner ce jeu de mot haha....Et un public.
Aaaah. Solitude.

Où en étais-je ? Ah oui monsieur j'recule. Bon, bah... je lui fonce dessus quoi. Quoi d'autres sérieux ? Ah si en fait, il dégaine des nunchakus. Ça va être chiant ça, falloir que j'le tienne à distance... Pas le temps de me poser la question qu'il commence des moulinets avec ses trucs. Je souris avec amusement. Une petite danse ?

J'engage avec un coup de pied rotatif. Il bloque, j’enchaîne de nouveau les coups de pieds les variants au maximum pour le tenir à distance. Ses bouts de bois nécessitent d'être sur de ses pieds pour lancer précisément l'autre morceau. C'est lui le premier qui trouve une faille et m'envoie son genoux dans le bide. J'recule de plusieurs pas et lui balance un sourire carnassier. Il fait l'fier à attendre que j'revienne.  Ce j'comptais faire jusqu'à une comptine, non une blague s'élève innocemment de la fontaine. Le truc que tu attends tellement pas dans une baston que tout le monde à un temps d'arrêt.

La mioche, non le mioche à la voix ? J'en sais rien. La blondie, là, en train d'étouffer le brûlé avec un ligne enroulé. Une blague sur les œufs dur et des poulets constipés, vrai qu'ils sentent l'oeuf pourris. J'hausse un sourcil avec amusement. Sérieux ? J'avais pas fais gaffe qu'ils avaient pas juste un souci d'hygiène en fait. Ce serait la gamine qui leur aurait balancé des œufs pourris sur la tronche ? Pas étonnant qu'ils soient en rogne... Bref une chose à après l'autre. D'abord les mettre K.O ensuite on réfléchit. Là c'est moi ou eux.

Ils m'ont oubliés une seconde à regarder leur pote de se faire étrangler. C'est une occase en or pour moi. Un temps mort qu'je n'suis pas la seule à saisir. Nunchaku passe à l'offensive. J'fais un pas de côté et lève ma garde. J'évite un coup qui m'aurait certainement assommée. Je dois faire autrement, je passe dans un enchaînement plus corps à corps, poings, genoux, coude. J'l'oblige à parer et reculer.

Il reprends l'avantage lorsque j'décide d'rengainer l'un d'mes guns, il s'replis sur mon poignets. J'esquive et saisis le nunchaku de ma main droite et pète la chaîne avec une détonation de mon gun gauche. Juste le temps de me jeter en salto arrière, et j'évite une barre de fer qui s'écrase au sol. Toi t'es mort !

J'bondis, dégaine mon gun et envoi un coup de talon sur Nunchaku. Il pare biensur, mais j'compte dessus, il me serre en fait de tremplin pour envoyer une droite à Barre de fer. Nunchaku recule sous l'impulsion ça me laisse un temps pour me charger de l'autre. J'bourine de coup de poing sans aucun temps mort. Ma force associée aux détonation permettent de tordre la barre coup après coup. Il a une seconde d'hébétude devant son truc cabossé. Moi j’enchaîne, il mange mon genoux, et quatre détonations qui le soulèvent du sol. Il atterris sur le ventre, inerte. Plus que trois.

Nunchaku est désarmé mais il en veut encore. On s'lance dans un ballet martial, il est pas l'aise  sans son arme d'prédilection, les coup d'feu le désarçonnent. Il finit peu à peu par craindre la brûlure. Il a un mouvement d'recul et je l'sèche d'un coup de pied sauté à la tête. Un bon gros kick comme un joueur de foot qui fait une reprise de volée. Bon pas qu'on s'ennuie mais il en reste deux.

« Bon, c'est pas qu'on s'ennuie, ici mais... »

D'un geste sec des poings vers le sol, je vide mes cartouches usagées sur le sol. Mes mains plongent dans mes sacoches, en sortent deux bandes de cartouches et les jetent en l'air. Les chargeurs se remplissent avec un geste que l'habitude rend rapide et efficace. Je me remet en garde en rechargeant mes armes.

« Je tient à ma tourner de bière moi ! »

Et là fait surprenant, y'en a un qui prend peur et commence à reculer. Son pote commençant à se sentir seul en deux contre un et demi en fait de même. J'attends, mais les deux Strikes battent en retraite en maugréant. Un sourire victorieux me fend la poire, pendant que mes guns se rengaines en deux jolis bracelets dorés sur mes poignets. J'lève la main bien haut en un signe d'aurevoir et met l'autre en porte voix.

« On se dit à ce soir alors ! Je vous préviens, je bois d'la blanche !! »

J'me tourne vers l'étrangleur et m'étire. J'le charie gentiment avec un clin d'oeil en m'approchant de la fontaine.

« Fiou ! J'les aimes bien ces Strike. Bon, et toi, t'es victime d'ton succès ? Faut faire gaffe hein, pas tous les beau garçons sont des types bien... »

Je m'étire les bras, et je commence à fouiller le SF inconscient. J'avais volé sa montre, et maintenant je m'attaquais à tout ce qu'il avait de valeur. Pas grand chose, mis à part son porte-feuille à moitié vide. Aaah....Bah. Je m'attendais pas à plus.
Je retourne à la fontaine et m'assoie pour assister au spectacle qui s'offrait à moi. Un combat qui était de toute évidence à sens unique. Pire qu'à sens unique, c'était carrément un grand massacre.
Ses armes lui procuraient un avantage considérable, en plus déjà de ses propres capacités.
Au final, fait non surprenant, deux survivants optèrent pour le choix le plus rationnel qu'ils auraient tous dû faire depuis le début en faisant face à quelqu'un de plus fort : Fuir.
La blonde, tout sourire, leurs fit des grands signes de bras en leur rappelant qu'elle comptait bel et bien boire un verre à leurs frais. Si elle réussissait à les retrouver cela dit.
Elle finit par se retourner vers moi avec un clin d’œil.

« Fiou ! J'les aimes bien ces Strike. Bon, et toi, t'es victime d'ton succès ? Faut faire gaffe hein, pas tous les beau garçons sont des types bien... »  

Je me relève et lui fit une légère révérence théâtrale. Son japonais était étonnement bon et fluide.

-Tu as en face de toi la personne la plus populaire de la ville. Ils voulaient un autographe, mais je ne voulais pas gaspiller d'encre, alors j'ai utilisé quelque chose d'autre de plus...nauséabond. Ils n'ont pas aimé, de toute évidence. Je trouve que les SF n'ont pas vraiment le sens de l'humour, ni...très beaux garçons comme tu le dis. Mais persistant, ça ils le sont.

Elle me prenait peut être pour une fille ? Peut-être. À vrai dire, ma voix n'aidait pas vraiment non plus haha... J'avais bien la capacité de la moduler comme tout bon acteur, pour la faire sonner féminin ou masculin, mais je n'y avais pas pensé.
Je me mis à fouiller les personnes inconscientes par terre.

-Et toi ? Lui dis-je alors que je fouillai les corps. Tu risques de les revoir bientôt, et je ne pense pas que ce sera pour la bière promise.  

Je réussis à réunir une quantité assez conséquente de billet. Ma journée n'aura décidément pas été perdu. Je les agitèrent en l'air, et lui demanda avec un grand sourire conspirateur :

-Si tu veux, je pourrai te payer une tournée. Mais avant ça...Je sortis de mon sac deux feutres indélébiles et lui en lança un. Tu ne veux pas qu'on leur laisse un dernier souvenir amical?

Bavarde la gamine quand elle étrangle pas un Strike en fait. Je m'avance à la fontaine et me laisse tomber dessus. Je croise mes jambes lançant ma jambe droite bien haut au d'ssus d'la gauche. J'écoute mon nouvelle alliés d'circonstance en hausse un sourcil avec un sourire d'amusement. Le plus populaire de la ville hey ? Bizzare j'le connais pas encore... Je lui fait un salut militaire en réponse à sa révérence, avant de me tordre de rire.


« HaHAHAHAHA ! Sérieux ? C'est vraiment toi qui leur a conseillé un nouveau shampoing ? Ah j'avais jamais vu ça ! Boarf, c'est vrai t'es pas tombée sur les plus beaux aujourd’hui, mais, tu sais, ils ont un bon sens du défi. »

Je lève les main en signe de reddition en m'adressant à un Strike imaginaire.

« Okay, okay, okay. J'ai couché tes gars. Désolé, faut me connaître, je résiste pas une bonne bagarre. On règle ça autour d'une bière ! J'te parie que tu finis bourré avant moi. »

J'reviens à blondie en train de fouiller les pauvre mecs K.O. Je touche pas aux hommes à terre perso, mais c'est peut être que j'ai pas autant b'soin d'fric que cette mioche.

« Et là c'est soit on règle ça au poing, soit on finit mort de rire en pilier d'comptoir. Dépend du leader du jour.  J'verrai bien, ça donne du piment. »

J'ai un haussement d'épaule. Pas comme si ça n’empêche d'dormir. C'est alors qu'elle m'tend un marqueur. Oh ça m'rappelle des souvenir ça ! J'le saisis avec un air démoniaque.

« Huhuhu. S'tu paie ta tournée, j'te dépose ! J'ai laissé ma chérie un peu plus haut, elle dois s'impatienter la pauvre... »

Pas qu'jai pas envie de traîner dans le coin, mais j'ai pas envie d'attendre la cavalerie. Je m'approche du premier Strike à ma portée et je tague joyeusement « Yang was here.  <3 » Histoire d'être un peu plus originale qu'une teub.. Même si je pense qu'ils y échapperont pas. Hin Hin.

« Et là c'est soit on règle ça au poing, soit on finit mort de rire en pilier d'comptoir. Dépend du leader du jour.  J'verrai bien, ça donne du piment. »  

Héé ? Je me demandais si c'était aussi simple que ça. Enfin, j'imaginais qu'elle n'en était pas à son premier coup d'essai, et que ça collait à la description que j'avais de certains chefs de groupe.
Elle se saisit du feutre avec un air démoniaque.

« Huhuhu. S'tu paie ta tournée, j'te dépose ! J'ai laissé ma chérie un peu plus haut, elle dois s'impatienter la pauvre... »  

Sa chérie... ? Drôle de surnom pour un moyen de transport. J'imaginais à son allure que c'était probablement une moto, mais on pouvait toujours avoir une bonne surprise.

-Dans ce cas ne faisons pas attendre la demoiselle plus longtemps~

Je m’approchai du Strike force à qui j'avais volé la montre, et écrivis de façon très élégante sur son visage : «B'oeuf grillé estropié mangeur de boue », le tout accompagné de légers dessins assez enfantin. Dont une fausse montre à sa main, pour pousser le mauvais goût encore plus loin.
Rapidement je passai aux autres, leur donnant des surnoms plus bizarres les uns que les autres et rebouchai mon feutre. Ils allaient devoir vivre avec ça sur le visage pour un sacré moment, et ce surnom leurs restera à la peau, même après. À moins qu'ils décident de s'arracher la peau du visage avant que quelqu'un puisse ne les voir haha.

-J'ai assez laissé libre cours à mon talent créatif, on file rejoindre ta beauté ? Je n'ai pas vraiment envie de m'attarder ici plus longtemps, l'odeur et la vue n'est pas des plus agréables par ici~

Une fleur très particulière éclot sur la joue du Strike que j'étais en train d'barbouiller. En gros, de jolies protubérances placée en cercle. Un picachu bien moche sur l'autre joue. Sur un second deux un p'tit smiley qui sourit sur chaque joue et un gros ''Pika !'' sur le front. Ah et sur les deux des petits nez de chiens tout mignons.

« On est artiste moi j'te l'dis ! » dis-je en me relevant. « Tu crois qu'on pourrait vendre ce genre d'oeuvre ? »

J'fais un p'tit tour du proprio pour voir les chef d’œuvres de la gamine. Ouais, je suis restée dans les classiques au final. C'te mioche fait une fixette sur les œufs ma parole ! Je m'approche d'elle et la chope d'un bras par le cou.

« Allez ! C'est par là ! On ne fait pas attendre les jolies dames ! »

J'lai lâchée au bout de trois quatre pas. J'passe pas main dans la poche intérieure de ma veste pour en sortir mes lunettes d'aviateur. On arrive à ma bécane.

«Bumblebee, j'te présente not' colis du jour ! Moi c'est Yang by the way. Xaqiao Yang,  mais tu peux m'appeler Yang ou Yang-chan comme pas mal de monde » Fit-je avec un haussement d'épaule.



Une  beauté tunnée tout en orangé et noir, avec tout l'bloc moteur peint en noir mat, le phare avant bien bas et un ronronnement nerveux à souhait. Je l'enfourche en balançant une arme par dessus. Un petit coup de kick et elle vrombis joyeusement.

« A ch'val cowboy ! Tu me guideras où tu veux aller en chemin. Accroche-toi ! »

Lui dis-je avec un clin d'oeil en mettant mon casque jaune à flammes noires et en rajustant mon cheich orange. Une fois l'étrangleuse se bien accrochée, on démarrera à plein gaze avec un joli cabrage.

Ma camarade d'infortune avait décidé de rester dans la normalité concernant les tags, et c'était tout à son honneur.

-Une fortune moi j'te dis ! On nous félicitera pour avoir fait du si bon boulot sur une toile aussi dégueulasse !

Elle plaça son bras sur mon cou, et m’emmena vers la promise. Je la suivis sans peine, et au bout de quelques pas, sa moto fut en vue.
Je lâchai un sifflement impressionné. Ce n'était pas tous les jours qu'on voyait une moto dans un si bon état. En marche qui plus est.
Son nom était donc Yang huh ? Chinoise ? Bah. Qui s'en souciait ?

- Ravi de te rencontrer, Yang. Tu peux m'appeler Isaac. Isaac Lamora. Lui répondis je avec un grand sourire. Tu peux m'appeler Isaac, Ou Iz', c'est toi qui vois.
Mais sinon, jolie bécane que voilà !

« A ch'val cowboy ! Tu me guideras où tu veux aller en chemin. Accroche-toi ! »  Annonça t-elle apres etre monté et un clin d'oeil.

Je montai à l’arrière de sa moto avec aisance, et me trouvai une position assez confortable. Je pourrais même me tenir debout, comme je le faisais avec les chevaux au cirque pour plus de fun haha.

-Allons-y ! Y'a un bon bar dans le centre-ville, je te dirai où c'est une fois là bas !