Ce que vous avez fait avant la disparition des adultes : Cette histoire commence le dix-neuvième jour de l'année 1997 avec la naissance de celle qui marquera le monde avec sa seule force : Minari Lancaster.

L'enfance de la future Reine ne fut pas des plus faciles pour une fille de son rang. Imaginez donc ! Vous pouvez prendre tout ce que vous désirez dans même tendre la main, puisqu'il vous suffit d'élever la voix afin que le personnel puisse prendre connaissances de vos souhaits et les exaucer pour vous. Ce cadre de vie est horrible pour quelqu'un qui ne désire que d'un peu de liberté, comme ces gens dehors qui sortent, qui mangent et qui dorment quand ils le veulent. Minari n'avait pas accès à cela, vivant dans un manoir en Angleterre sous la tutelle d'une femme sévère trop à cheval sur le règlement.

A part ça il n'y avait pas grand chose à raconter... La petite poupée blonde qu'était l'enfant à cette époque ne pouvait voir son père que lorsqu'il rentrait du Japon. Toute la famille et le sang qui coule dans leurs veines est purement anglais, mais cet homme possédait un amour pour ce pays et sa droiture dans ses traditions qu'il n'a pas pu s'empêcher d'utiliser sa fortune pour construire tout un établissement scolaire là-bas. Le programme est tout ce qu'il y a de plus complet : De votre plus jeune age jusqu'au diplôme, vous pouvez rester à l'académie Lancaster et suivre le cursus d'études qu'il vous plaît. Combiner le chic et les manières anglaises avec les traditions et le rythme japonais rendait cette école rapidement populaire auprès des familles les plus fortunées qui ne souhaitaient qu'un futur radieux pour leurs bambins.

Mais le père de famille est avant tout un homme d'affaires, pas qu'un simple proviseur, ce qui rendait son bijou éducatif difficilement accessible pour la classe moyenne qui n'hésitait cependant pas parfois à s'endetter pour leur progéniture.

Minari dans tout ça ne se sentait pas du tout concernée au début, obligée de suivre ses cours personnels avec cette tutrice qu'elle détestait de plus en plus au fil des mois qui passaient. Cette femme représentait tout ce que l'enfant avait en horreur : La domination envers autrui. Se sentir écrasée par cette éducatrice qui lui donnait à la fois des cours d'un niveau supérieur à n'importe quelle école et une éducation bien plus stricte que celle de n'importe quelle famille royale la dégoutait. Du haut de ses six ans, la petite Minari possédait déjà les connaissances d'un élève français de seconde et le désir ardent de jouer avec la liberté comme un détenu de prison purgeant une peine de perpétuité.

L'évasion se présenta à peine quelques mois plus tard, lors d'un retour de son père sur un coup de tête. Ce dernier voulait tout simplement quitter le pays pour de bon et passer plus de temps avec sa seule famille sans avoir à prendre un avion deux fois par an. Encore une fois la concernée ne put choisir ses options, se laissant trainer vers une terre où elle n'y connaissait rien... Du moins pas vraiment, car elle échappait enfin à cette femme tyrannique et à sa main de fer dans son gant d'acier. L'enfant Lancaster se fichait se savoir si son père pensait à son propre bien ou si ce n'était là qu'une stratégie pour économiser un trajet aérien tout en installant un sujet-test dans son tout nouveau produit financier. Minari se retrouva à l'académie portant son propre nom et les règles allaient changer.

Dès l'enseignement primaire la nouvelle élève transférée su s'imposer à la fois sur ses camarades de classe et ses professeurs. Elle était trop jeune encore pour penser à un plan d'attaque véritable, mais son désir d'imposer sa propre personne fut tellement forte qu'elle put le faire en à peine quatre mois, réalisant des scores parfaits sans le moindre effort. Bien sur son japonais l'était tout autant, sinon son père ne l'aurait jamais envoyé dans ce pays, ce qui rendait la jeune fille quasi-parfaitement bilingue Anglais/Japonais. Bref, elle eut tout pour plaire à n'importe qui, et cela lui plaisait de plus en plus.

Minari comprit au bout de quelques années la portée de son charme physique, s'en servant pour subjuguer tout ce qu'elle pouvait afin de rester en haut de l'échelle sociale. Ses raisons pour agir de la sorte sont devenues plus complexes que durant l'année de son arrivée. Déjà, cette académie se révéla être une vraie source d'ennui de par sa "facilité". Suffisait d'avoir une tête bien remplie et un physique sportif pour que l'on vous accorde gloire et notoriété, cela manquait de défi pour la future Reine Blanche qui changeait de club d'activité tous les ans. Passant du club de musique à celui de sport, puis celui d'art... L'anglaise finit rapidement par s'intéresser sur le club des étudiants.

Déjà elle a toujours été déléguée de sa classe, au début sans se présenter mais le gout d'être au centre de toute attention devient rapidement un besoin quasi-vital. Il y avait deux conseils bien distincts dans l'établissement : Le premier, le conseil des élèves, n'était qu'un ramassis de minables qui ne font que gérer des budgets et rester dans l'ombre. Pour Minari qui a besoin d'une scène afin d'y briller, et ses faiblesses en économie et gestion d'argent, ce n'était pas ce pouvoir qu'il fallait viser. Le conseil des étudiants, celui qui est en contact permanent avec le personnel de l'école, où le/la président/e possède le droit de s'exprimer devant toute l'école avec un discours inspirant, fut la cible idéale pour les besoins grandissants de la Marie-Antoinette.

C'est ainsi qu'à l'age de quatorze ans que l'ascension de la fille Lancaster fit un pas en avant. Sa prise de pouvoir ne se fut pas toute seule bien entendu. De front on avait le droit à une campagne folle et ambitieuse, jouant à la fois sur le nom de famille pour le prestige, le classement des examens pour l'image, et le charisme pour séduire les indécis. Sauf que Minari ne laisse rien au hasard, usant aussi de son corps en privé afin de se créer une garde personnelle, jouant avec le désir qu'elle génère sur les hommes pour s'en faire une laisse solide et parfaite. Bien entendu ce dernier point ne marchait pas sur tout le monde, mais rares sont les gars qui résistaient à une beauté royale.

Durant ses trois années de règne, l'héritière se fit beaucoup d'ennemis : Une déléguée de classe qui avait tendance à n'écouter personne pour installer ses problèmes règles, une fille. Impossible de lui faire entendre raison, même si la plupart de sa classe était sous la coupe de la reine, car ses sujets avaient trop peur de la famille de cette peste. Un délinquant qui ne succomba pas aux charme anglais, mettant hors service la plupart de ses hommes. Ce fut ce type, cet Ulrick Lowell, qui fit comprendre à Minari qu'elle aura besoin de personnes vraiment exceptionnelles dans sa garde personnelle, mais avant même qu'elle n'ait eu le temps de le rencontrer ce dernier se fit éjecter par le personnel de l'établissement.
Ces deux-là n'étaient pourtant que des grains de sable dans la grande étendue du Sahara, car il y avait bien pire.

Yuko Shirokawa, cette... Aucun mot ne pouvait décrire toute la haine que la présidente ressentait pour cette fille même pas en âge d pouvoir réaliser quoi que ce soit. S'il y avait bien un sujet que ses sujets savaient esquiver, c'était le cas Shirokawa, tellement ce dernier provoquait des colères explosives chez la reine. La raison était simple : Cette fille était l'ombre qui planait sur son royaume, la démone qui tentait de voler son pouvoir royal et ses terres par tous les moyens possibles, et ce même si la jeune fille en question ne faisait en réalité rien pour ça. Minari prit toutes les mesures nécessaires pour l'écarter du tableau, autant officieuses qu'officielles, mais rien ne marchait contre cette succube qui semblait bénie par la déesse de la chance elle-même. Ce fut un combat acharné qui dura toute une année, et cela sembla être la pire des choses qui pouvait arriver à l'héritière des Lancaster.

  Ce que vous avez fait durant le mois suivant la disparition des adultes : Tout aurait pu s'effondrer avec les adultes qui disparaissent, mais Minari su tirer son épingle du jeu dès le premier jour.

Faisant partie des premières à découvrir que le seul échelon au-dessus du conseil des étudiants, le personnel de l'établissement Lancaster, manquait à l'appel, la future reine organisa dans le secret le plus total une "fête" énorme dans l'académie de son père. Elle usa de tous ses sujets en leur donnant un ordre simple : "Amusez-vous". Connaissant la nature de chacun, elle savait que ce qui allait suivre serait une vraie débauche anarchique. Le plan n'avait rien de parfait, mais elle put le construire petit à petit durant toute une semaine, semaine où la plupart des anciens élèves revenaient dans l'établissement pour "décompresser" via la violence, la drogue, le sexe, l'alcool... Etc

Minari en profitait elle aussi, se créant un cercle de marionnettes remplies de testostérone bien plus large qu'avant tout en profitant des joies érotiques que la nature peut offrir. Comme le divin, elle se concentra sur la création d'un nouveau royaume durant sept jours. D'abord elle chercha un garçon parmi tant d'autres qui pourrait l'aider dans sa démarche, afin de combler ses points faibles. Takumi Yusuke, l'ancien président du pitoyable conseil des élèves semblait être un candidat parfait, de part ses capacités de gestion et de son prétendu manque d'ambition qui ne risquerait pas de faire de l'ombre à Lancaster fille. Contre toute attente ce fut le garçon qui vint vers elle afin de la solliciter dans la création d'une hiérarchie. Heureuse de cette initiative, elle accepta l'offre en lui laissant tout le mérite afin qu'il s'occupe de toute la partie "chiante" pendant qu'elle prit ce qui était amusant à réaliser : Subjuguer et réunir les troupes.

En un seul mois, et grâce à la semaine de débauche qui avait épuisé autant physiquement que mentalement la plupart des anciens élèves, Minari réussit à attirer la majeure partie du quartier nord autour d'elle comme un soleil attirant des mouches. Du moins c'est comme cela qu'elle vit la situation. Pour la ville... Elle ne l'admettait pas, mais l'anarchie présente dans le reste d'Akashiki l'amusait. La Reine vit là une occasion pour gagner encore plus de pouvoir, quitte à affronter les autres clans qui se sont formés. De toute façon elle avait le sien : La Royal Guard, toute une armée obéissant à un couple royal aux intérêts communs. Deux têtes valent mieux qu'une, c'est ce qu'on dit, mais Minari n'attendait que le bon moment pour décapiter ce Roi qu'elle avait elle-même propulsé et gagner la place qui lui revient de droit : Celle de n°1, d'une ville qui n'attendait que sa Reine pour être dirigée dans le droit chemin.